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Vélos Opo en libre service vus à Kunming (Yunnan) et à Changsha (Hunan).

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"Depuis mi-2016, les vélos partagés envahissent les rues des villes chinoises. Une vingtaine de start-up tentent de s’imposer sur ce marché des bicyclettes connectées", peut-on lire dans Le Monde économie du 21 janvier 2017.

Et si les Vélib’(à Paris) ou les Velo’v (à Lyon) se passaient de bornes ? Plus besoin de faire trois fois le tour du quartier pour trouver une place et garer son vélo. Il suffirait de le déposer n’importe où dans la rue. Utopique ? En tout cas, en Chine, c’est possible. Des vélos jaunes, bleus, orange fleurissent à tous les coins de rue. Il suffit avec son mobile de scanner l’un des trois codes QR du vélo (sur le guidon, derrière la selle et sur le garde-boue) pour débloquer l’antivol, qui s’est enclenché lorsque l’utilisateur précédent a « abandonné » le deux-roues, et hop ! en selle !

Lors de la première utilisation, le code permet de télécharger une application dans laquelle le particulier renseigne son numéro de téléphone, sa carte d’identité, l’un de ses comptes de paiement mobile (WeChat, ou Alipay) et verse une caution de 300 yuans (41 euros). Chaque engin disposant d’un GPS, l’application permet de localiser les vélos disponibles et d’effectuer une réservation quinze minutes à l’avance.

En moins d’un an, ces vélos connectés en libre-service ont déjà envahi une quinzaine de villes chinoises. Ofo, un des acteurs du secteur, revendique 10 millions d’inscrits et 2 millions de voyages quotidiens. Cet essor se déroule sous le regard bienveillant des autorités. Nombre de cités, congestionnées et confrontées à des taux de pollution élevés, avaient, en effet, déjà essayé de promouvoir des systèmes de vélos en libre-service, mais sans grand succès.

En mai 2016, les habitants de Shanghaï ont été les premiers à tester les vélos, en métal brossé et roues orange, de Mobike. Depuis, c’est la frénésie : pas moins de dix-huit start-up se sont lancées à travers la Chine, selon les médias locaux, avec diverses variantes. Certaines ne sont présentes que localement. D’autres essaient de se démarquer par leur prix, comme Xiaoming (vélos bleu ciel), le numéro trois du marché, qui facture 0,10 yuan la demi-heure, contre 1 yuan de l’heure pour Mobike. D’autres, tel Xiangqi Chuxing (« appréciez votre trajet »), à Shanghaï, proposent des vélos à assistance électrique.