C'est le moyen pour moi d'échanger sur la Chine, de faire partager mes voyages en Chine, des lectures sur la Chine, des analyses, des impressions, d'aller au-delà des peurs qu'inspire ce grand pays si entreprenant en essayant de comprendre ses propres craintes, ses propres défis mais aussi de pointer les questions qu'il soulève. Nous aurons peut-être ainsi l’occasion de faire un bout de chemin ensemble.
"Souvent les jeunes, chez nous, ne parlent plus la langue de leurs parents", nous dit une jeune femme Zhuang, rencontrée à Yangshuo. Les Zhuang sont la principale minorité ethnique du Guangxi où ils représentent 33 % de la population. Au total, ils sont environ 16 millions, principalement au Guangxi mais aussi au Yunnan et au Sichuan et constituent l'ethnie la plus importante en nombre de Chine derrière les Han.
Le Guanxi, qui est de la taille de la Roumanie, compte au total 45 millions d'habitants. Il est devenu une région autonome en 1958, non pas à la suite d'un mouvement revendicatif mais parce que la République populaire de Chine voulait montrer au monde qu'elle respectait ses minorités, au nombre de cinquante-six, au total. En fait les Han, l'ethnie prédominante au niveau de la Chine (92%), étaient déjà majoritaires au Guangxi lorsque la région autonome a été créée. Et les Zhuang étaient déjà largement sinisés. Aujourd'hui, encore environ 50% des Zhuang ne parlent que leur langue ancestrale qui n'a pas d'écriture spécifique, ce qui montre que leur niveau d'instruction est plus faible que celui de Han, l'ethnie ultra majoritaire.
Le Guangxi est l'une des cinq régions autonomes de la Chine, avec le Tibet, le Xingiang (où habitent les Ouïgours), le Ningxia et la Mongolie intérieure.